Expérience de Mort Imminente - Le journaliste, Dominique Bromberger témoigne

Expérience de Mort Imminente - Le journaliste, Dominique Bromberger témoigne




Victime d’un grave accident de la route à Paris en Mars 2001, renversé par un poids lourd alors qu’il se déplaçait en scooter, le journaliste Dominique Bromberger, ancien présentateur du journal de 20 heures sur TF1 et diplômé de l’institut d’études politiques de Paris, a accepté d'évoquer ces faits avec nous.

Trois semaines de coma, de multiples opérations et cette NDE ( Expérience de Mort Imminente) qui a marqué sa vie à jamais. Dominique Bromberger a signé un ouvrage intitulé « Un aller-retour » paru aux éditions Robert Laffont en 2004. Dominique Bromberger ne revient que très rarement sur cette expérience mais a accepté de témoigner pour besoindesavoir.com

Dominique Bromberger, entrons directement dans le vif du sujet, s’agit-il d’une expérience heureuse ou malheureuse ?

Dominique Bromberger : Si vous faites allusion à la période pendant laquelle j’étais dans le coma, le souvenir que j’en ai et les événements que j’ai vécu n’ont pas été malheureux, par contre l’expérience dans son ensemble, c’est-à-dire l’accident, la sortie du coma et les opérations qui ont suivi ont été une période de grande souffrance.

Ensuite il est vrai que ma vie en a été profondément modifiée et quelquefois, il m’arrive de dire, malgré les nombreuses ruptures, que celà a été le début d’une nouvelle vie assez différente de la précédente.


Que s’est-il passé immédiatement après l’accident ?

Dominique Bromberger : Ma conscience a disparu pendant la période de l’accident jusqu’au moment ou je suis entré à l’hôpital. J’ai vaguement repris conscience et ensuite, j’ai eu une première expérience qui pourrait être en fait une vision déformée de la réalité.

Je me trouvais dans une salle de spectacle qui progressivement s’inclinait et qui devenait une sorte de falaise au dessus de l’océan. D’après les médecins, ce souvenir peut correspondre au moment ou je me trouvais sur la table d’opération.

Par la suite, j’ai eu un rêve dans lequel entrait l’ensemble de ma belle famille. Un rêve qui correspondait à des épisodes qu’ils n’avaient pas vécu mais que je reconstituais en idéalisant, en quelque sorte, la période de la guerre. Mais la chose la plus intéressante à mon avis, c’est le moment ou j'ai marché dans une espèce de brouillard, dans une tenue blanche peut être un peu médiévale. Je marchais dans un lieu que j’ai entraperçu au cours d’un de mes voyages, Saint Jacques de Compostelle. Encore une fois je ne veux pas que l’on me prenne pour un illuminé, je ne fais que raconter cette expérience, cette vision, cette hallucination ou ce rêve.

Je me suis ensuite dirigé vers un cimetière, que je n’avais jamais vu, j'étais accompagné d’autres personnes dans cette tenue blanche, l’un d’eux ayant une cotte de mailles... Nous allions vers le cimetière des chevaliers et puis dans ce brouillard est apparue une femme qui a dit : « Brave chevalier, ceci n’est pas votre chemin, retournez jusqu’aux frontières du royaume, il ne vous arrivera rien ».

J’ai interprété ou situé cette vision comme le moment ou, du fond de ce sommeil très particulier qu’est le coma, j’ai en quelque sorte décidé de sortir. Les médecins disent d’ailleurs qu’il y a des gens qui sont résistants et qui ne veulent pas sortir du coma, j’aurais décidé d’en sortir à ce moment là.

J’ai acquis la certitude que ce moment est survenu lors de la visite de quelqu’un de cher, quelqu'un qui n’était pas encore venu me voir à l’hôpital. Lors de cette visite, j'ai fait un geste, c'est la première fois que la résistance a cessé.

Apparemment il a suffit que l’on me manifeste l’amour que j’attendais pour pouvoir sortir du coma. C’est une interprétation personnelle mais cela correspond assez bien à la chronologie qui a été décrite par les médecins.

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