Brigitte Reitz : « Mon fils m’écrit de l’au-delà » grâce à l'écriture automatique
Page 1 sur 1
Brigitte Reitz : « Mon fils m’écrit de l’au-delà » grâce à l'écriture automatique
Brigitte Reitz : « Mon fils m’écrit de l’au-delà » grâce à l'écriture automatique
Un jour, Brigitte Reitz, une maman comme toutes les autres, qui jonglait entre son travail d’agent immobilier et sa vie de famille, a subi la pire des douleurs : son fils unique, Matthieu, jeune adulte, s’est donné la mort.
C’était le 10 novembre 2003 et ce jour-là, le sol s’est ouvert sous les pieds de Brigitte, son cœur s’est mis à hurler de douleur. Le hasard a mis sur la route de cette femme meurtrie, une personne qui pratiquait l’écriture automatique.
Matthieu cherchait à tout prix à toucher, à caresser sa mère, il avait tant de messages à lui transmettre, tant de réconfort à lui envoyer ! De détails en révélations, Brigitte a retrouvé son fils, au fil des mots. Le doute, l’incompréhension se sont effacés pour laisser place à la révélation d’une autre dimension.
Brigitte Reitz s’est alors lancée à son tour dans cette écriture entre terre et ciel et, depuis cette séparation physique, elle communique avec son enfant qui a tant de choses à lui apprendre, à lui faire comprendre.
La mort n’existe pas
Matthieu demande sans cesse à sa maman de témoigner de la survie de l’âme après la mort. « Je suis vivant », lui répète-t-il inexorablement.
Brigitte révèle son expérience dès qu’elle le peut, à ses proches, ses amis, ses voisins, ses clients. Elle parle des deux missions que son fils lui a confiées : témoigner de la survie de l’âme après la mort, et agir pour « amener de l’eau potable en Afrique ».
En toute simplicité, elle partage le« courrier de son fils » dans son livre bouleversant « Au Revoir ma petite maman… », publié aux éditions Les Chemins de l’Espérance.
Le fruit des ventes de ce premier ouvrage est reversé directement à l’association Tamtam, qu’elle a créée avec ses proches, et qui vient en aide à l’Afrique.
« Au revoir ma petite maman… », est un bouquet de témoignages, de messages de Matthieu, destiné à ouvrir nos consciences, à nous réveiller, à nous guider vers une vie plus vraie, gorgée d’amour et de confiance. Un beau dialogue d’âme à âme, loin des lourdeurs de la vie terrestre.
Brigitte fait voyager sa vérité à travers des rencontres, des conférences, des consultations. Le bouche à oreilles, les réseaux sociaux sur internet relaient son témoignage. Les médias s’intéressent à elle…
Brigitte Reitz témoigne sur M6, dans 100% Mag
Les téléspectateurs ont eu l’occasion de la découvrir dans l’émission 100% Mag, sur M6, le 26 octobre dernier, où elle entretenait une correspondance émouvante avec «son fiston ». Là, derrière le voile, l’âme de Matthieu veut parler, et nous alerter sur les injustices qui entachent notre terre. Sa maman est son meilleur vecteur.
De l’autre monde, le jeune homme est particulièrement préoccupé par le manque d’eau qui assèche le cœur de l’Afrique. Alors, il nous invective devant la caméra et répète son message d’urgence pour l’Afrique, un continent qu’il faudra bien regarder un jour dans les yeux. Brigitte Reitz apprend de son fils.
Avec courage, elle a embrassé sa douleur pour en faire une force de vie positive. Elle s’apprête à partir pour Baffousam, au Cameroun, pour apporter ce qui permettra d’amener l’eau potable, source de vie, comme son fils le lui a demandé.
Besoin de Savoir a rencontré Brigitte Reitz, une maman courage au regard lumineux, qui rayonne d’amour, de force et de confiance.
Durant le mois de novembre 2003, la vie a basculé pour votre fils, et pour vous…
Brigitte Reitz : En réalité, notre vie a commencé à changer irrémédiablement le 26 novembre 2001. Ce jour-là, j’ai reçu une lettre de licenciement (j’étais agent immobilier salariée), et une heure après, j’ai eu un coup de fil alarmant d’une amie de mon fils à Cachan, qui me demandait de venir au plus vite les rejoindre, mon fils allant soudainement très mal.
Je suis arrivée le plus vite possible et j’ai dû l’emmener à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Le verdict est tombé : Matthieu faisait une crise de bouffée délirante et était atteint de schizophrénie. Il a été transféré à l’hôpital Paul Guiraud à Villejuif où il est resté jusque fin août 2003.
Il semblait aller mieux et il est venu vivre avec moi en province. Il avait 24 ans. J’avais de l’espoir. Vraiment. À la même époque, j’ai créé ma propre agence immobilière à La Ferté-Milon (Aisne) car je devais avancer sachant que, désormais je devrais assumer pour Matthieu qui ne retrouverait sans doute pas son autonomie avant longtemps.
J’avais six salariés. Tout semblait repartir. À la fin octobre 2003, mon fils a eu envie d’assister à un festival du film italien à Villeupt, il est parti quelques jours de la maison. J’étais tellement heureuse de voir qu’il avait à nouveau des envies !
Mais la situation a rapidement dégénéré, je l’ai eu au téléphone - ce fut la dernière fois - il était si nerveux, si tendu, cela n’allait pas du tout. Sa dernière phrase a été « la prochaine fois, tu viendras me chercher à l’hôpital »…
Je suis partie à sa recherche, avec ses amis, car il ne répondait plus au téléphone. Le 5 novembre, Matthieu a marché sur une ligne de chemin de fer allant au devant du train qui allait le percuter de plein fouet.
L’attente de la dernière visite
Brigitte Reitz : Il n’est pas décédé sur le coup, les médecins n’en revenaient d’ailleurs pas. Mais son état était désespéré. Il était dans un coma profond.
J’ai parlé longtemps avec l’infirmière, qui s’occupait de lui. Elle aussi, était surprise de voir Matthieu encore parmi nous, malgré ses blessures irréversibles. Elle m’a dit « j’ai déjà vu cela avec d’autres malades, le patient attend une dernière visite et quand cette personne arrive près de lui, et bien le « patient » s’en va… »
J’ai alors dit à mon fils, « nous sommes tous là, mais si tu attends papy, il ne pourra pas venir, car il est très malade, il ne viendra pas ». Juste après avoir prononcé ces quelques mots, Matthieu s’en est allé.
Vous avez eu des nouvelles de votre fils, très rapidement…
Brigitte Reitz : Après le décès de Matthieu, j’étais anéantie, fracassée. Je n’arrivais pas à travailler. Je discutais souvent avec mes employés sur la question de la vie après la mort. Tous me disaient « mais oui, il y a quelque chose après » ! Il faut dire que je sentais mon fils partout, j’avais l’impression qu’il m’envoyait des signes, je voyais les traits de son visage ici et là…
Un jour, un de mes salariés, Christophe, m’a parlé de sa maman qui pratiquait l’écriture automatique et il ajoutait : « Matthieu lui a transmis des messages pour vous ». Alors, j’ai téléphoné à cette dame.
Le premier détail qui m’a ébranlée, c’est que cette femme m’a donné la bonne orthographe du prénom de mon fils, puis quelques détails qui nous renvoyaient à notre propre vécu et qu’elle ignorait totalement. J’ai éprouvé un immense bonheur et en même temps, je me disais : « Tu es complètement folle»…Je suis une grande cartésienne, vous savez…
Matthieu, dans ces premiers messages, affirmait qu’il m’écrirait bientôt directement. J’ai essayé de recevoir ses lettres, toute seule, chez moi, mais rien, je n’y arrivais pas. Cette dame qui utilisait l’écriture automatique est alors venue un jour chez moi, pour m’aider à me lancer. Elle m’a simplement conseillé de me détendre, de laisser venir mon fils et ma main s’est soulevée et j’ai écrit, écrit durant des heures !
Brigitte Reitz, auteur de ''Au revoir ma petite maman'' publié aux éditions Les Chemins de l’Espérance + Lettre de Matthieu, écrite lors du tournage de l’émission 100% Mag (M6), consacrée à la communication avec les esprits (diffusion du 26 octobre 2010)
« Je suis bien, je suis avec toi, toujours », Matthieu
Brigitte Reitz : Les premiers messages étaient illisibles. Le rythme était extrêmement vif. Tout était mélangé. Mais rapidement, cela s’est structuré. Matthieu cherchait à me rassurer sur le fait qu’il était bien vivant et qu’il était tellement heureux dans ce monde si beau, rempli d’amour.
Il m’expliquait qu’il avait une mission, celle d’accueillir les enfants partis tôt, qu’il jouait beaucoup de musique (Matthieu était un excellent pianiste), qu’il chantait tout le temps, mais quand je lui posais des questions précises, sur ce que je devais faire par exemple pour mon entreprise qui périclitait, il restait muet. J’ai compris qu’il n’avait pas le droit de dire certaines choses.
Quelquefois, il m’a rappelée à l’ordre….finalement, nous avons les mêmes rapports que lorsqu’il était dans sa vie terrestre…(sourires). En plus des messages écrits, Matthieu me faisait et me fait toujours des clins d’œil, par le biais de la télévision notamment.
Un jour de la Saint-Matthieu, j’espérais recevoir un signe de mon fils, de tout mon cœur. J’étais devant la télévision et soudain, une publicité pour un opérateur téléphonique est diffusée ; j’entends les personnages de la pub répéter une phrase unique « vous êtes sur le répertoire de Matthieu» et un slogan apparaît sur l’écran : « communiquez en toute liberté avec B… » (B étant l’initiale du nom de l’opérateur … et celle de Brigitte !)
Durant ces années, j’ai continué malgré tout à avoir des doutes. Parfois, je me disais que je devenais complètement folle. Dès que j’étais dans une période de perte de confiance, de profonde tristesse, Matthieu me remuait à travers ses lettres, et me donnait d’autres indices me prouvant que c’était bien lui….
Matthieu, très vite, vous a attribué deux missions importantes : témoigner de « la vie après la mort », et vous engager dans une action humanitaire, pour l’Afrique.
Brigitte Reitz : Oui, il m’a poussée très vite à témoigner, à écrire un livre sur son départ. Un livre dont l’argent des ventes serait reversé à une association humanitaire que j’ai effectivement créée, et qui s’appelle Tamtam.
C’est Matthieu qui m’a sollicité dès les premiers jours après son départ, qui a choisi le nom de cette structure…Comme je le raconte dans le livre qui a été publié en 2006, il m’a même orientée vers le bon éditeur puisqu’il m’avait donné un message très précis et très personnel à remettre à ce monsieur que je ne connaissais pas (et dont je n’avais jamais entendu le nom auparavant !).
Mon fils m’implorait de m’investir pleinement. Et il s’impatientait souvent de voir que je ne mettais pas en place ces projets: témoigner et agir pour l’Afrique. C’est vrai, toutes mes actions ont pris du temps à voir le jour…
Il faut dire qu’en parallèle, mon agence immobilière connaissait de graves difficultés, qui ont été fatales, après la crise de l’immobilier de 2007. En 2008, j’ai dû mettre la clef sous la porte. J’ai tout perdu d’un point de vue financier, absolument tout. Cela a été très difficile moralement.
J’ai ensuite eu beaucoup de temps pour me concentrer sur mes missions, …je sais maintenant pourquoi j’ai dû passer par la perte de mon entreprise ! Cela a été un long cheminement pour me retrouver face à moi-même, sans fuite possible, et pour comprendre un peu mieux le sens de ma vie.
« Matthieu m’a permis de vivre ma vie »
Brigitte Reitz : Notre parcours est rempli de similitudes dans le temps.
Le jour où j’ai posté le manuscrit ''Au Revoir ma petite maman… '', c’était le 22 décembre 2005, je partais pour Toulouse réveillonner chez la fille d’une amie et ce soir-là alors, que rien n’avait été prévu pour cela, des sans-papiers Camerounais se trouvaient là également…
Je me suis dit « quel beau cadeau de Noël de la part de mon fils ! » car il me suppliait d’agir en faveur de l’Afrique, de tout faire pour « amener de l’eau », de tout mettre en œuvre pour alerter l’opinion car d’après Matthieu, il y a urgence, le manque d’eau potable va être encore plus terrible pour l’Afrique.
Alors, j’ai donné vie à l’association Tamtam, j’ai trouvé des correspondants, des bénévoles, des professionnels et en janvier 2011, je me rends pour la première fois à Baffoussam, un village du Cameroun, pour étudier comment nous pourrions rapidement installer un bélier hydraulique chez eux.
Je vis maintenant à Villers-Cotterêts et j’ai trouvé une personne qui habite à une demi-heure de chez moi, qui utilise ces appareils très anciens… Tout se met en place, comme par enchantement ! Je m’active, je célèbre une rencontre avec moi-même. C’est fort et troublant.
Je compte beaucoup sur la vente du «livre de Matthieu » comme l’appellent les lecteurs, pour récolter de l’argent afin de financer ces projets humanitaires, dessinés de l’autre côté du voile.
La vie après la mort
Brigitte Reitz : Depuis une année, j’ai changé littéralement de vie. J’ai un travail salarié et je consacre mon temps libre, à apporter mon témoignage, à aider celles et ceux qui souffrent de la perte d’un être cher. Matthieu compte sur moi pour transmettre cette confiance, pour expliquer encore et encore, que la mort n’existe pas.
Je suis passée sur M6, le 26 octobre dernier, dans un reportage sur la communication avec les esprits. Matthieu voulait transmettre un message aux téléspectateurs, mais la séquence a malheureusement été coupée au montage du reportage. Alors, je me fais une joie de le délivrer ici, à vos lecteurs :
Message de Matthieu, du 26 octobre, pour les téléspectateurs de 100% Mag, sur M6
« Bonjour tout le monde ! Et oui je dis tout le monde, car il y en a du monde devant l’écran. Pour toi maman, pour nous… Allez tout le monde. Aidez, aidez pour l’Afrique. Oui, oui, il faut VITE VITE agir.
Oh piplette ! Tu n'auras jamais fini de parler, de raconter, d’agir. Je vous aime tous, mais aidez l’Afrique. S’il vous plaît, amenez de l’eau en Afrique, arrêtez de ne penser qu’à vous. Soyez sérieux. Regardez et agissez. Merci.
Je vous aime. Je t’aime, maman », Matthieu
Brigitte Reitz : Je donne aussi des conférences, comme ce fut le cas début novembre dans les Ardennes, ma région d’origine. Et puis, je transmets des messages venus de l’au-delà, à des personnes qui viennent me consulter. Je me suis en effet installée comme médium depuis quelques mois, à Paris et je consulte également par téléphone.
J’ai participé au Salon Parapsy en 2010, ce qui a été une révélation pour moi, une sorte de porte ouverte vers un autre pan de ma vie.
L’écriture automatique est devenue facile
Brigitte Reitz : Au fil des années, l’écriture automatique, ce merveilleux moyen de communiquer avec l’autre monde, est devenu de plus en plus facile, de plus en plus naturel.
Avec mes consultants, j’ai toujours eu d’excellents résultats même si parfois, certains ne sont pas ravis des messages obtenus, car ils peuvent être difficiles à entendre… Je précise que je pratique beaucoup de relaxation, de méditation, je me ressource dans la nature, j’ai une bonne hygiène de vie, ce qui doit aider à être un bon canal !
Lors des consultations, il y a beaucoup de réconciliations entre l’être qui est parti et le consultant, c’est très émouvant. Nos êtres chers veulent toujours nous rassurer, nous assurer que la mort n’existe pas. Ils ne veulent pas nous voir pleurer, cela les freine et cela les attriste. Quelquefois, cela les agace…
Matthieu vous demande souvent de repousser votre chagrin, car nos défunts semblent porter notre douleur. Avez-vous une astuce pour pousser au loin cette souffrance, pour ne pas vous laisser envahir par votre douleur de maman « orpheline » de son fils ?
Brigitte Reitz : On me demande en effet : « Comment faire pour ne plus être submergé par la douleur »? Je reçois souvent des parents endeuillés lors de mes consultations. Et je sais par expérience que c’est la pire des choses qui puisse arriver à une mère ou à un père, que de perdre un enfant…
Je dis toujours la même chose : une maman, qui accompagne à l’aéroport son enfant qui part loin pour un travail ou des études, si elle pleure, et affiche ouvertement sa tristesse, son enfant partira avec une immense peine. Cela lui gâchera son expérience à venir.
Par contre, si cette maman dit à son enfant, « je suis bien entendu triste de te voir partir, mais je suis tellement heureuse pour toi, tu vas profiter pleinement de tout ce que tu vas vivre, cela sera merveilleux quand nous nous retrouverons !» l’enfant alors part dans de bonnes conditions, positif et serein. Voilà, c’est une image, mais c’est tellement vrai…
Un lien d’amour éternel
Brigitte Reitz : Pour ma part, je parle à mon fils, de toute manière, il capte mes pensées, il sait tout de moi.
J’essaie de ne lui envoyer que de bonnes pensées, des bonnes énergies même si les larmes peuvent se mettre à couler notamment lors des dates anniversaires, comme c’est le cas en ce moment… Quand mon fils me demande de ne pas pleurer, je lui dis désormais que ce sont mes parenthèses à moi, et que cela ira mieux ensuite.
Je peux maintenant dire : « Dans ma vie, je suis heureuse d’une chose : j’ai donné la vie deux fois à mon enfant. La première, quand il estvenu au monde et la deuxième, quand je lui ai parlé, quand je l’ai accompagné, pour le laisser partir vers l’autre rive, là où il souhaitait aller. »
Mon fils et moi sommes reliés pour toujours, seule me manque sa présence physique. Mais je suis heureuse pour lui, il a l’air si radieux là où il est…
Extrait : « Tu es forte maman, et tu es « belle », comme dans le Petit Prince- «l’important ne se voit pas avec les yeux, mais avec le cœur, je suis heureux maman, vraiment heureux quand je t’entends dire que tu es sereine vis-à-vis de mon départ. C’est joli ce mot départ pour moi. J’aime beaucoup- je suis heureux quand tu pries et quand tu chantes ne t’inquiètes pas, tu sauras sortir de ce tunnel courage, courage. Tu feras de belles choses… », Matthieu.
Brigitte Reitz consulte les samedis à Paris, dans le XIème arrondissement. Toutes les informations sur le site http://www.petitemaman.com/, dans la page forum. Association TAMTAM :www.association-tamtam.fr
Au-delà (Contacts)sur besoindesavoir.com
Un jour, Brigitte Reitz, une maman comme toutes les autres, qui jonglait entre son travail d’agent immobilier et sa vie de famille, a subi la pire des douleurs : son fils unique, Matthieu, jeune adulte, s’est donné la mort.
C’était le 10 novembre 2003 et ce jour-là, le sol s’est ouvert sous les pieds de Brigitte, son cœur s’est mis à hurler de douleur. Le hasard a mis sur la route de cette femme meurtrie, une personne qui pratiquait l’écriture automatique.
Matthieu cherchait à tout prix à toucher, à caresser sa mère, il avait tant de messages à lui transmettre, tant de réconfort à lui envoyer ! De détails en révélations, Brigitte a retrouvé son fils, au fil des mots. Le doute, l’incompréhension se sont effacés pour laisser place à la révélation d’une autre dimension.
Brigitte Reitz s’est alors lancée à son tour dans cette écriture entre terre et ciel et, depuis cette séparation physique, elle communique avec son enfant qui a tant de choses à lui apprendre, à lui faire comprendre.
La mort n’existe pas
Matthieu demande sans cesse à sa maman de témoigner de la survie de l’âme après la mort. « Je suis vivant », lui répète-t-il inexorablement.
Brigitte révèle son expérience dès qu’elle le peut, à ses proches, ses amis, ses voisins, ses clients. Elle parle des deux missions que son fils lui a confiées : témoigner de la survie de l’âme après la mort, et agir pour « amener de l’eau potable en Afrique ».
En toute simplicité, elle partage le« courrier de son fils » dans son livre bouleversant « Au Revoir ma petite maman… », publié aux éditions Les Chemins de l’Espérance.
Le fruit des ventes de ce premier ouvrage est reversé directement à l’association Tamtam, qu’elle a créée avec ses proches, et qui vient en aide à l’Afrique.
« Au revoir ma petite maman… », est un bouquet de témoignages, de messages de Matthieu, destiné à ouvrir nos consciences, à nous réveiller, à nous guider vers une vie plus vraie, gorgée d’amour et de confiance. Un beau dialogue d’âme à âme, loin des lourdeurs de la vie terrestre.
Brigitte fait voyager sa vérité à travers des rencontres, des conférences, des consultations. Le bouche à oreilles, les réseaux sociaux sur internet relaient son témoignage. Les médias s’intéressent à elle…
Brigitte Reitz témoigne sur M6, dans 100% Mag
Les téléspectateurs ont eu l’occasion de la découvrir dans l’émission 100% Mag, sur M6, le 26 octobre dernier, où elle entretenait une correspondance émouvante avec «son fiston ». Là, derrière le voile, l’âme de Matthieu veut parler, et nous alerter sur les injustices qui entachent notre terre. Sa maman est son meilleur vecteur.
De l’autre monde, le jeune homme est particulièrement préoccupé par le manque d’eau qui assèche le cœur de l’Afrique. Alors, il nous invective devant la caméra et répète son message d’urgence pour l’Afrique, un continent qu’il faudra bien regarder un jour dans les yeux. Brigitte Reitz apprend de son fils.
Avec courage, elle a embrassé sa douleur pour en faire une force de vie positive. Elle s’apprête à partir pour Baffousam, au Cameroun, pour apporter ce qui permettra d’amener l’eau potable, source de vie, comme son fils le lui a demandé.
Besoin de Savoir a rencontré Brigitte Reitz, une maman courage au regard lumineux, qui rayonne d’amour, de force et de confiance.
Durant le mois de novembre 2003, la vie a basculé pour votre fils, et pour vous…
Brigitte Reitz : En réalité, notre vie a commencé à changer irrémédiablement le 26 novembre 2001. Ce jour-là, j’ai reçu une lettre de licenciement (j’étais agent immobilier salariée), et une heure après, j’ai eu un coup de fil alarmant d’une amie de mon fils à Cachan, qui me demandait de venir au plus vite les rejoindre, mon fils allant soudainement très mal.
Je suis arrivée le plus vite possible et j’ai dû l’emmener à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Le verdict est tombé : Matthieu faisait une crise de bouffée délirante et était atteint de schizophrénie. Il a été transféré à l’hôpital Paul Guiraud à Villejuif où il est resté jusque fin août 2003.
Il semblait aller mieux et il est venu vivre avec moi en province. Il avait 24 ans. J’avais de l’espoir. Vraiment. À la même époque, j’ai créé ma propre agence immobilière à La Ferté-Milon (Aisne) car je devais avancer sachant que, désormais je devrais assumer pour Matthieu qui ne retrouverait sans doute pas son autonomie avant longtemps.
J’avais six salariés. Tout semblait repartir. À la fin octobre 2003, mon fils a eu envie d’assister à un festival du film italien à Villeupt, il est parti quelques jours de la maison. J’étais tellement heureuse de voir qu’il avait à nouveau des envies !
Mais la situation a rapidement dégénéré, je l’ai eu au téléphone - ce fut la dernière fois - il était si nerveux, si tendu, cela n’allait pas du tout. Sa dernière phrase a été « la prochaine fois, tu viendras me chercher à l’hôpital »…
Je suis partie à sa recherche, avec ses amis, car il ne répondait plus au téléphone. Le 5 novembre, Matthieu a marché sur une ligne de chemin de fer allant au devant du train qui allait le percuter de plein fouet.
L’attente de la dernière visite
Brigitte Reitz : Il n’est pas décédé sur le coup, les médecins n’en revenaient d’ailleurs pas. Mais son état était désespéré. Il était dans un coma profond.
J’ai parlé longtemps avec l’infirmière, qui s’occupait de lui. Elle aussi, était surprise de voir Matthieu encore parmi nous, malgré ses blessures irréversibles. Elle m’a dit « j’ai déjà vu cela avec d’autres malades, le patient attend une dernière visite et quand cette personne arrive près de lui, et bien le « patient » s’en va… »
J’ai alors dit à mon fils, « nous sommes tous là, mais si tu attends papy, il ne pourra pas venir, car il est très malade, il ne viendra pas ». Juste après avoir prononcé ces quelques mots, Matthieu s’en est allé.
Vous avez eu des nouvelles de votre fils, très rapidement…
Brigitte Reitz : Après le décès de Matthieu, j’étais anéantie, fracassée. Je n’arrivais pas à travailler. Je discutais souvent avec mes employés sur la question de la vie après la mort. Tous me disaient « mais oui, il y a quelque chose après » ! Il faut dire que je sentais mon fils partout, j’avais l’impression qu’il m’envoyait des signes, je voyais les traits de son visage ici et là…
Un jour, un de mes salariés, Christophe, m’a parlé de sa maman qui pratiquait l’écriture automatique et il ajoutait : « Matthieu lui a transmis des messages pour vous ». Alors, j’ai téléphoné à cette dame.
Le premier détail qui m’a ébranlée, c’est que cette femme m’a donné la bonne orthographe du prénom de mon fils, puis quelques détails qui nous renvoyaient à notre propre vécu et qu’elle ignorait totalement. J’ai éprouvé un immense bonheur et en même temps, je me disais : « Tu es complètement folle»…Je suis une grande cartésienne, vous savez…
Matthieu, dans ces premiers messages, affirmait qu’il m’écrirait bientôt directement. J’ai essayé de recevoir ses lettres, toute seule, chez moi, mais rien, je n’y arrivais pas. Cette dame qui utilisait l’écriture automatique est alors venue un jour chez moi, pour m’aider à me lancer. Elle m’a simplement conseillé de me détendre, de laisser venir mon fils et ma main s’est soulevée et j’ai écrit, écrit durant des heures !
Brigitte Reitz, auteur de ''Au revoir ma petite maman'' publié aux éditions Les Chemins de l’Espérance + Lettre de Matthieu, écrite lors du tournage de l’émission 100% Mag (M6), consacrée à la communication avec les esprits (diffusion du 26 octobre 2010)
« Je suis bien, je suis avec toi, toujours », Matthieu
Brigitte Reitz : Les premiers messages étaient illisibles. Le rythme était extrêmement vif. Tout était mélangé. Mais rapidement, cela s’est structuré. Matthieu cherchait à me rassurer sur le fait qu’il était bien vivant et qu’il était tellement heureux dans ce monde si beau, rempli d’amour.
Il m’expliquait qu’il avait une mission, celle d’accueillir les enfants partis tôt, qu’il jouait beaucoup de musique (Matthieu était un excellent pianiste), qu’il chantait tout le temps, mais quand je lui posais des questions précises, sur ce que je devais faire par exemple pour mon entreprise qui périclitait, il restait muet. J’ai compris qu’il n’avait pas le droit de dire certaines choses.
Quelquefois, il m’a rappelée à l’ordre….finalement, nous avons les mêmes rapports que lorsqu’il était dans sa vie terrestre…(sourires). En plus des messages écrits, Matthieu me faisait et me fait toujours des clins d’œil, par le biais de la télévision notamment.
Un jour de la Saint-Matthieu, j’espérais recevoir un signe de mon fils, de tout mon cœur. J’étais devant la télévision et soudain, une publicité pour un opérateur téléphonique est diffusée ; j’entends les personnages de la pub répéter une phrase unique « vous êtes sur le répertoire de Matthieu» et un slogan apparaît sur l’écran : « communiquez en toute liberté avec B… » (B étant l’initiale du nom de l’opérateur … et celle de Brigitte !)
Durant ces années, j’ai continué malgré tout à avoir des doutes. Parfois, je me disais que je devenais complètement folle. Dès que j’étais dans une période de perte de confiance, de profonde tristesse, Matthieu me remuait à travers ses lettres, et me donnait d’autres indices me prouvant que c’était bien lui….
Matthieu, très vite, vous a attribué deux missions importantes : témoigner de « la vie après la mort », et vous engager dans une action humanitaire, pour l’Afrique.
Brigitte Reitz : Oui, il m’a poussée très vite à témoigner, à écrire un livre sur son départ. Un livre dont l’argent des ventes serait reversé à une association humanitaire que j’ai effectivement créée, et qui s’appelle Tamtam.
C’est Matthieu qui m’a sollicité dès les premiers jours après son départ, qui a choisi le nom de cette structure…Comme je le raconte dans le livre qui a été publié en 2006, il m’a même orientée vers le bon éditeur puisqu’il m’avait donné un message très précis et très personnel à remettre à ce monsieur que je ne connaissais pas (et dont je n’avais jamais entendu le nom auparavant !).
Mon fils m’implorait de m’investir pleinement. Et il s’impatientait souvent de voir que je ne mettais pas en place ces projets: témoigner et agir pour l’Afrique. C’est vrai, toutes mes actions ont pris du temps à voir le jour…
Il faut dire qu’en parallèle, mon agence immobilière connaissait de graves difficultés, qui ont été fatales, après la crise de l’immobilier de 2007. En 2008, j’ai dû mettre la clef sous la porte. J’ai tout perdu d’un point de vue financier, absolument tout. Cela a été très difficile moralement.
J’ai ensuite eu beaucoup de temps pour me concentrer sur mes missions, …je sais maintenant pourquoi j’ai dû passer par la perte de mon entreprise ! Cela a été un long cheminement pour me retrouver face à moi-même, sans fuite possible, et pour comprendre un peu mieux le sens de ma vie.
« Matthieu m’a permis de vivre ma vie »
Brigitte Reitz : Notre parcours est rempli de similitudes dans le temps.
Le jour où j’ai posté le manuscrit ''Au Revoir ma petite maman… '', c’était le 22 décembre 2005, je partais pour Toulouse réveillonner chez la fille d’une amie et ce soir-là alors, que rien n’avait été prévu pour cela, des sans-papiers Camerounais se trouvaient là également…
Je me suis dit « quel beau cadeau de Noël de la part de mon fils ! » car il me suppliait d’agir en faveur de l’Afrique, de tout faire pour « amener de l’eau », de tout mettre en œuvre pour alerter l’opinion car d’après Matthieu, il y a urgence, le manque d’eau potable va être encore plus terrible pour l’Afrique.
Alors, j’ai donné vie à l’association Tamtam, j’ai trouvé des correspondants, des bénévoles, des professionnels et en janvier 2011, je me rends pour la première fois à Baffoussam, un village du Cameroun, pour étudier comment nous pourrions rapidement installer un bélier hydraulique chez eux.
Je vis maintenant à Villers-Cotterêts et j’ai trouvé une personne qui habite à une demi-heure de chez moi, qui utilise ces appareils très anciens… Tout se met en place, comme par enchantement ! Je m’active, je célèbre une rencontre avec moi-même. C’est fort et troublant.
Je compte beaucoup sur la vente du «livre de Matthieu » comme l’appellent les lecteurs, pour récolter de l’argent afin de financer ces projets humanitaires, dessinés de l’autre côté du voile.
La vie après la mort
Brigitte Reitz : Depuis une année, j’ai changé littéralement de vie. J’ai un travail salarié et je consacre mon temps libre, à apporter mon témoignage, à aider celles et ceux qui souffrent de la perte d’un être cher. Matthieu compte sur moi pour transmettre cette confiance, pour expliquer encore et encore, que la mort n’existe pas.
Je suis passée sur M6, le 26 octobre dernier, dans un reportage sur la communication avec les esprits. Matthieu voulait transmettre un message aux téléspectateurs, mais la séquence a malheureusement été coupée au montage du reportage. Alors, je me fais une joie de le délivrer ici, à vos lecteurs :
Message de Matthieu, du 26 octobre, pour les téléspectateurs de 100% Mag, sur M6
« Bonjour tout le monde ! Et oui je dis tout le monde, car il y en a du monde devant l’écran. Pour toi maman, pour nous… Allez tout le monde. Aidez, aidez pour l’Afrique. Oui, oui, il faut VITE VITE agir.
Oh piplette ! Tu n'auras jamais fini de parler, de raconter, d’agir. Je vous aime tous, mais aidez l’Afrique. S’il vous plaît, amenez de l’eau en Afrique, arrêtez de ne penser qu’à vous. Soyez sérieux. Regardez et agissez. Merci.
Je vous aime. Je t’aime, maman », Matthieu
Brigitte Reitz : Je donne aussi des conférences, comme ce fut le cas début novembre dans les Ardennes, ma région d’origine. Et puis, je transmets des messages venus de l’au-delà, à des personnes qui viennent me consulter. Je me suis en effet installée comme médium depuis quelques mois, à Paris et je consulte également par téléphone.
J’ai participé au Salon Parapsy en 2010, ce qui a été une révélation pour moi, une sorte de porte ouverte vers un autre pan de ma vie.
L’écriture automatique est devenue facile
Brigitte Reitz : Au fil des années, l’écriture automatique, ce merveilleux moyen de communiquer avec l’autre monde, est devenu de plus en plus facile, de plus en plus naturel.
Avec mes consultants, j’ai toujours eu d’excellents résultats même si parfois, certains ne sont pas ravis des messages obtenus, car ils peuvent être difficiles à entendre… Je précise que je pratique beaucoup de relaxation, de méditation, je me ressource dans la nature, j’ai une bonne hygiène de vie, ce qui doit aider à être un bon canal !
Lors des consultations, il y a beaucoup de réconciliations entre l’être qui est parti et le consultant, c’est très émouvant. Nos êtres chers veulent toujours nous rassurer, nous assurer que la mort n’existe pas. Ils ne veulent pas nous voir pleurer, cela les freine et cela les attriste. Quelquefois, cela les agace…
Matthieu vous demande souvent de repousser votre chagrin, car nos défunts semblent porter notre douleur. Avez-vous une astuce pour pousser au loin cette souffrance, pour ne pas vous laisser envahir par votre douleur de maman « orpheline » de son fils ?
Brigitte Reitz : On me demande en effet : « Comment faire pour ne plus être submergé par la douleur »? Je reçois souvent des parents endeuillés lors de mes consultations. Et je sais par expérience que c’est la pire des choses qui puisse arriver à une mère ou à un père, que de perdre un enfant…
Je dis toujours la même chose : une maman, qui accompagne à l’aéroport son enfant qui part loin pour un travail ou des études, si elle pleure, et affiche ouvertement sa tristesse, son enfant partira avec une immense peine. Cela lui gâchera son expérience à venir.
Par contre, si cette maman dit à son enfant, « je suis bien entendu triste de te voir partir, mais je suis tellement heureuse pour toi, tu vas profiter pleinement de tout ce que tu vas vivre, cela sera merveilleux quand nous nous retrouverons !» l’enfant alors part dans de bonnes conditions, positif et serein. Voilà, c’est une image, mais c’est tellement vrai…
Un lien d’amour éternel
Brigitte Reitz : Pour ma part, je parle à mon fils, de toute manière, il capte mes pensées, il sait tout de moi.
J’essaie de ne lui envoyer que de bonnes pensées, des bonnes énergies même si les larmes peuvent se mettre à couler notamment lors des dates anniversaires, comme c’est le cas en ce moment… Quand mon fils me demande de ne pas pleurer, je lui dis désormais que ce sont mes parenthèses à moi, et que cela ira mieux ensuite.
Je peux maintenant dire : « Dans ma vie, je suis heureuse d’une chose : j’ai donné la vie deux fois à mon enfant. La première, quand il estvenu au monde et la deuxième, quand je lui ai parlé, quand je l’ai accompagné, pour le laisser partir vers l’autre rive, là où il souhaitait aller. »
Mon fils et moi sommes reliés pour toujours, seule me manque sa présence physique. Mais je suis heureuse pour lui, il a l’air si radieux là où il est…
Extrait : « Tu es forte maman, et tu es « belle », comme dans le Petit Prince- «l’important ne se voit pas avec les yeux, mais avec le cœur, je suis heureux maman, vraiment heureux quand je t’entends dire que tu es sereine vis-à-vis de mon départ. C’est joli ce mot départ pour moi. J’aime beaucoup- je suis heureux quand tu pries et quand tu chantes ne t’inquiètes pas, tu sauras sortir de ce tunnel courage, courage. Tu feras de belles choses… », Matthieu.
Brigitte Reitz consulte les samedis à Paris, dans le XIème arrondissement. Toutes les informations sur le site http://www.petitemaman.com/, dans la page forum. Association TAMTAM :www.association-tamtam.fr
Au-delà (Contacts)sur besoindesavoir.com
Sujets similaires
» Le fantome de Grace Brown
» un peu de grâce (dans ce monde de brutes !!!) ...
» l'ecriture automatique
» lettre d'un vieux a son fils
» Père Jean Martin - Il était « une Foi » l'Au-delà
» un peu de grâce (dans ce monde de brutes !!!) ...
» l'ecriture automatique
» lettre d'un vieux a son fils
» Père Jean Martin - Il était « une Foi » l'Au-delà
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum